Les impératifs contradictoires de la communication humanitaire
Réflexions de Jean-Pierre Gaume, Premier conservateur et co-créateur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève.
Ce n’est pas à des spécialistes en communication que je vais apprendre ce qu’elle est, ni comment elle fonctionne. Mes différentes expériences de vie (enseignant, éditeur, rédacteur de revues spécialisées, créateur et conservateur de musée, conseiller culturel dans une entreprise de communication) m’ont permis de faire de la communication toute ma vie sans l’avoir étudiée à l’université! C’est donc en tant que modeste praticien, et non en tant que théoricien de la communication, que je vous propose ces quelques réflexions, générales et schématiques.
Je m’exprime ici en tant qu’homme libre, citoyen du monde, originaire d’Europe. Je ne représente personne, ni les institutions pour lesquelles j’ai travaillé, ni les personnes avec lesquelles j’ai collaboré. Les idées ici présentées n’engagent que moi. En matière humanitaire, elles sont le fruit d’une étude et d’une activité culturelle au service de ce domaine durant quelque 20 ans, à savoir: la recherche historique, la formation des chefs de délégation du Comité International de la Croix-Rouge, la création et
l’animation du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de Genève, la conception et la réalisation de projets culturels sur l’ONU et la Déclaration universelle des droits de l’homme. Je n’ai jamais été un acteur opérationnel de l’humanitaire. Simplement, je suis et reste un observateur et un soutien attentif, bienveillant mais exigeant de ce domaine.